De son sombre Destrier,
Aux yeux emplis de lave,
Les rênes tient-il fermement;
Suit-il son Unique guide!
De son fidèle Équidé,
Aux naseaux gorgés de foudre,
Les mors se resserrent-ils;
Obéit-il à son Maître!
De son agile Coursier,
À la gueule d’écume,
La cravache résonne-t-elle;
Adore-t-il son fabuleux Tyran!
Hélas!
L’étau sur lui se referme,
Domptera-t-il la fatigue;
« Givre! »
Oy!
Le champ de glace se rétrécit,
Fulmine-t-il contre le crachin;
« Lui! »
Alors!
Ses forces deviennent décuplées,
Ses sabots heurtent-ils la gelée;
« Double! »
C’est alors!
D’un coup sec,
La tête,
Il trancha!
Le vaste banc de glace,
Sous sa chute trembla-t-il,
Ouvrant la voie à mille cascades,
D’où jaillissent démons et rêveries!
Sont-ils ainsi en fuite,
Balayant les esclaves,
Déversant leur impiété,
Sur le monde des Hommes!
Dans les Temps Immémoriaux,
On raconte que, c’est ainsi,
Que le Mal vint sur terre,
Afin d’abattre les Dieux!
Ceux-ci, désemparés,
Leurs travaux déconstruits,
Leurs pouvoirs étiolés,
Alors se regroupèrent!
Depuis la Nuit des Temps,
Ils se battent, malgré,
La souffrance, toujours,
Majestueusement!